Prendre sa retraite dans la Province de Malaga

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L’Espagne constitue le 4ème pays préféré des français en 2017 pour prendre leur retraite. avec une note de 63,55% ce qui est une performance compte tenu que l’Espagne n’est ni un paradis fiscal, ni une Terre très bon marché. Toutefois, la proximité avec la France (2h30 de vols vers l’aéroport international de malaga, 1800 km de Paris), le prix de l’immobilier et de la nourriture sont inférieurs de près de 25% à ceux de la France et si l’on compare Malaga et Paris cette différence s’élève à 58% selon le site « cost of living »..

Le pays dispose d’un niveau d’équipement moderne (centres commerciaux, hôpitaux, accès internet fibre, réseau téléphonique…) comparable à celui de la France. En Andalousie le réseau d’autoroutes et de transports en commun sont développés. L’autoroute n’est pas payante à l’exception de tronçons limités et évitables. Un point à souligner est sans doute le choix entre Séville et Malaga. Vous aurez sans doute à vous déplacer à ce sujet. Séville est plus chaud en été, non bercé par la mer et sans doute moins « internationale », elle reste une très belle ville, et accessoirement la capitale de l’Andalousie.

Les questions à se poser avant de s’établir en Andalousie et dans la Province de Malaga doivent se poser très tôt: il y a forcément l’intérêt pour le pays et son climat très doux,  mais viennent ensuite le budget de vie, la santé, le projet de vie (activités), puis les démarches légales (NIE, Sécurité Sociale, compte bancaire, impôts) pour finir enfin l’acquisition ou la location d’un bien immobilier.  Procédons par étape et commençons par les considérations financières.

BUDGET ET COÛT DE LA VIE

concernant ce chapitre, nous nous dirigerons vers l’article qui concerne plus particulièrement le coût de la vie à Malaga, Marbella, voire Nerja ou Mijas.

L’Andalousie n’est plus une destination bon marché  mais elle est sans doute la moins chère d’Espagne, l’écart des prix avec la France est sensible sur les services de consommation courante, restaurant, alimentation, vêtements, coiffeur.

Louer un appartement ou une maison, une question qui se posera sans doute au début car au-delà de la fameuse « lune de miel » il convient de prendre un peu de recul et s’assurer que vous serez prêt à vous faire à la vie quotidienne. Une période de location s’impose à moins d’avoir une relation déjà ancrée avec la région.

 

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LA SANTE

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L’Espagne possède un système de santé de qualité comparable au nôtre. Le système de santé espagnol dispose de médecins compétents et d’équipements de très bon niveau. Son atout majeur est sa quasi gratuité (sauf pour les soins dentaires et l’optique), son défaut se situe au niveau des délais d’attente pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste ou pour une opération chirurgicale non urgente si l’on ne dispose pas d’une bonne mutuelle (disons plutôt une assurance de santé).
Nous reprenons l’article correspondant à ce sujet. Toutefois pour les retraités, il faut savoir que les assurés sociaux bénéficient d’une couverture de santé très différente. En effet, les frais de couverture dentaires sont aussi mal pris en Espagne et leurs coûts sont plus élevés, il est donc intéressant de faire ses travaux dentaires de base en France lors de ses visites même en payant le prix non remboursé. Les gros travaux sont en revanche moins chers et de bonne qualité. Les frais d’optique ne sont pas pris en charge sauf l’ophtalmologiste, cependant les prix de l’optique étant très inférieurs, l’optique sans couverture revient donc au même qu’avec une bonne mutuelle en France. Il est recommandé la première année de demander une carte de Sécurité Sociale Européenne.

LES DEMARCHES AVANT ET APRES L’EXPATRIATION

Selon que l’on ait acquis ses droits à la retraite ou non, les démarches seront bien entendus différentes. Plusieurs situations se distinguent, les salariés du privé en poste en Espagne, pourront attendre et seront associés au statut conféré par leur employeur, les travailleurs indépendants ne pourront pas continuer très longtemps leur activité en France car il ne sera pas possible d’avoir le statut de travailleur détaché. Il faudra opter pour le statut de travailleur expatrié salarié d’une entreprise espagnole ou bien choisir le statut de travailleur indépendant « Autonomo ».  On ne cotise donc plus aux régimes obligatoires français, mais uniquement au régime local, lorsqu’il en existe un.
Il est toujours possible, cependant, de cotiser volontairement en France. Mais cela ne vous libère pas de vos obligations vis-à-vis du régime local : vous cotisez alors deux fois.
Dites vous bien que cotiser à la CFE (Caisse des français de l’Etranger) est très coûteux. Le système est complexe, lourd, et vous continuerez de vous exposer au système de Sécurité Social modèle encore très apprécié par de nombreux français qui vivent en France et de nombreux étrangers qui aspirent à en bénéficier, mais au charme plus discret s’il s’agit de ne plus vivre en France. En revanche en qualité de retraité, il serait dommage de ne pas en profiter en cas de besoin. La seule qualité que l’on peut trouver à la CFE est finalement de s’y retrouver en cas de départ momentané avec une quasi certitude de réintégrer un jour le système. Les jeunes expatriés peuvent y songer, quoique… il faut alors avec une certaine foi en ce « modèle » et s’imaginer dans ses rêves les plus fous que la retraite par répartition possède un futur.

Voici néanmoins les détails de cette solution:

Tout travailleur expatrié, qu’il soit salarié ou non-salarié, peut choisir de cotiser volontairement à un régime français, pour sa retraite de base et sa retraite complémentaire (mais aussi pour l’assurance-maladie et maternité). Cette assurance volontaire ne dispense en aucun cas de cotiser aux régimes obligatoires des pays d’accueil.
Depuis le 1er mars 2011, la Caisse des Français de l’Etranger (CFE) est l’interlocuteur unique des Français installés à l’étranger pour tout ce qui relève de l’assurance vieillesse volontaire, quels que soient leur statut et leur activité.
Remarque : lorsqu’un travailleur cotise à la fois à l’assurance volontaire française et à un régime d’un pays européen ou lié à la France par un accord bilatéral, les trimestres correspondants ne comptent qu’une fois pour le calcul des droits à la retraite.
2.1. Pour les salariés
Les salariés peuvent cotiser :
à la Caisse des Français de l’Etranger (CFE) pour leur retraite de base et à deux organismes équivalents de l’Arrco et de l’Agirc pour la retraite complémentaire : la Caisse de retraite des expatriés (CRE) pour tous les salariés et l’Institution de retraite des cadres expatriés (Ircafex) pour les cadres. Ils continuent ainsi à valider des trimestres et à accumuler des droits à la retraite en France.
2.1.1. La retraite de base : la caisse des Français de l’étranger
Il y a deux situations possibles.
Cas 1 : vous étiez affilié à un régime d’assurance vieillesse salarié (régime général, agricole, régimes spéciaux) depuis au moins 6 mois au moment de votre départ :
Vous êtes dans la même situation qu’un ancien salarié qui demande le bénéfice de l’assurance volontaire en France. En conséquence, vous devez faire votre demande à la CFE dans les six mois qui suivent votre radiation du régime d’assurance vieillesse salarié.
Cas 2 : vous n’étiez pas affilié à un régime de retraite salarié au moment de partir, mais vous avez déjà relevé au moins 5 ans (continus ou non) d’un régime d’assurance maladie obligatoire en France, quel qu’il soit (attention : il s’agit bien d’un régime maladie, et non vieillesse). Dans ce cas, votre demande doit être formulée dans les 10 ans qui suivent le début de votre activité à l’étranger. Le taux de vos cotisations est calculé en faisant la somme des cotisations patronales et salariales (soit 17,75% en 2017). Pour définir le montant auquel on applique le taux, vous êtes classé au moment de votre affiliation dans une catégorie de revenu, en fonction :
cas 1 (affilié à un régime salarié les 6 derniers mois avant le départ, demande déposée dans les 6 mois) : du salaire brut de vos six derniers mois d’activité en France (converti en revenu annuel),
cas 2 (affilié pendant au moins 5 ans à un régime français d’assurance maladie, demande déposée dans les 10 ans) : du salaire brut généré par votre activité salariée à l’étranger.

Il y a 4 catégories, et donc 4 montants de cotisation possibles :
Catégories
Dernier revenu annuel, par rapport au plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS)…
Assiette de cotisation
Catégorie 1 Supérieur ou égal au PASS  100 % du PASS
Catégorie 2 Entre 50 % et 100 % du PASS 75 % du PASS
Catégorie 3 Moins de 50 % du PASS 50 % du PASS
Catégorie 4 Moins de 22 ans, quel que soit le revenu 25 % du PASS

Pour l’année 2017, les cotisations trimestrielles s’élèvent ainsi à :
Catégories
Cotisation trimestrielle
Catégorie 1: 1 741 €
Catégorie 2: 1 306 €
Catégorie 3: 870 €
Catégorie 4: 435 €

2.1.2. La retraite complémentaire : CRE-Ircafex
Pour souscrire l’assurance vieillesse complémentaire facultative des salariés expatriés, il faut s’adresser au groupe Humanis, qui fait partie de la fédération Arrco-Agirc. Il est ainsi possible de continuer à accumuler des points pour la retraite complémentaire. La cotisation est élevée, puisqu’elle comprend à la fois la part salariale et la part patronale, soit, en 2017 :
Pour les non-cadres : 9,75% du salaire sous le plafond de la Sécurité sociale, plus 22,45% de la part comprise entre une fois et trois fois ce plafond ;
Pour les cadres : 9,75% du salaire sous le plafond, plus 22,75% de la part comprise entre une fois et huit fois ce plafond. Les cotisations mentionnées ci-dessus comprennent à la fois la cotisation CRE-Ircafex et la cotisation AGFF (Association de gestion du fonds de financement Agircc-Arrco) (2% sous le plafond de la Sécurité sociale, ou 2,2% au-dessus).
Il faut y ajouter, pour les cadres, comme en France, la CET (contribution exceptionnelle temporaire) de 0,35% sur la part du salaire inférieure à huit fois le plafond de la Sécurité sociale, et la cotisation APEC (Association pour l’emploi des cadres) de 0,06% sur la part inférieure à quatre fois ce plafond.
En revanche, la cotisation n’est pas calculée sur la base de votre salaire réel, mais sur celle d’un salaire fixe, appelé salaire de correspondance. Ce salaire est celui que vous percevriez en France pour une fonction équivalente à celle que vous allez exercer à l’étranger. La cotisation restera donc calculée sur la base du même nombre de points, celui que vous avez acquis la première année d’affiliation en appliquant les taux en vigueur à votre salaire de correspondance. Au fil des années, la cotisation n’augmentera donc qu’en fonction de l’évolution du prix d’achat du point. Vous accumulez ainsi chaque année le même nombre de points. Si vos revenus changent beaucoup dans un sens ou dans un autre, vous pouvez cependant demander un réajustement de votre cotisation.
2.1.3. Les périodes « assimilées »
Les salariés expatriés qui se retrouvent en arrêt maternité, maladie, invalidité, accident du travail valident différemment ces périodes suivant qu’elles ont eu lieu avant ou après le 1er janvier 2014 :
Avant le 1er janvier 2014 : les périodes de maladie, maternité, accident du travail, invalidité, maladie professionnelle… pendant lesquelles vous avez cessé de cotiser à l’assurance volontaire vieillesse sont validées auprès du régime général comme « trimestres assimilés ».
A partir du 1er janvier 2014 : ces périodes ne sont plus validées automatiquement par le régime général. En revanche, la CFE peut prendre en charge vos cotisations retraite, et ainsi vous permettre de les valider. Il y a plusieurs conditions :
ne plus être en mesure de cotiser à l’assurance volontaire vieillesse (ce qui suppose d’avoir rompu son contrat de travail ou d’être rentré en France, sans avoir d’autre régime) ;
percevoir de la CFE des indemnités journalières (maladie, maternité), une pension d’invalidité ou une rente d’accident du travail/ maladie professionnelle à un taux au moins égal à 66.66%.

Dans ce cas, la CFE acquitte vos cotisations retraite au régime général, et les trimestres correspondants sont considérés comme des « trimestres cotisés ».
2.2. Pour les travailleurs indépendants
Les travailleurs indépendants expatriés peuvent également cotiser volontairement auprès de leur caisse de retraite, suivant des règles qui leur sont propres : Régime social des indépendants (RSI), Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAPVL), Caisse nationale des barreaux française (CNBF), Mutualité sociale agricole (MSA).
Pour pouvoir en bénéficier, vous devez avoir dépendu pendant au moins 5 ans d’un régime français obligatoire d’assurance maladie.
La demande doit être déposée auprès de la caisse correspondante dans un délai de 10 ans après le début de l’activité à l’étranger.
A la différence des salariés, les travailleurs indépendants qui demandent l’assurance volontaire cotisent obligatoirement au régime de base et au régime complémentaire.
Les cotisations donnent les mêmes droits, à montant égal, que si vous travaillez en France.

Chaque année se tient des forums et des salons sur la retraite, un petit tour pour mieux comprendre est toujours très instructif. Ces forums permettent souvent d’obtenir un rendez-vous avec un spécialiste. N’hésitez pas à parler de vous, de votre cas particulier.

Comment sont calculés les droits à la retraite des expatriés?

Salariés et indépendants perçoivent une pension de chacun des pays où ils ont travaillé. Les droits à la retraite sont calculés de la façon suivante :
Pour ce qui est de l’âge minimal, la législation de chaque pays s’applique pour la pension qui le concerne.
Exemple : si un travailleur né en 1957 a cotisé en France et en Espagne, il pourra liquider sa pension française à l’âge de 62 ans et sa pension espagnole à l’âge de 65 ans. Dans ce cas, le montant de la pension française sera recalculé au moment de la liquidation de la pension espagnole, en tenant compte des années travaillées en plus (voir mode de calcul ci-dessous). Mais il peut aussi choisir d’attendre 65 ans pour liquider les deux.
Pour calculer la durée d’assurance requise, chacun des pays totalise l’intégralité des trimestres cotisés dans l’ensemble des pays. Pour calculer les pensions dues par chacun des pays, les régimes retiennent le montant le plus favorable entre les résultats des deux calculs suivants :
Premier calcul : la pension « nationale ». Dans chaque pays, on calcule la pension à laquelle le travailleur aurait droit en appliquant uniquement la législation nationale, en ne prenant donc en compte que les périodes cotisés dans ce pays.
Deuxième calcul : la pension « communautaire ». Dans chaque pays, on calcule la pension à laquelle le travailleur aurait droit en tenant compte de l’intégralité des trimestres accomplis dans tous les pays de l’Union. On ramène ensuite ce montant au prorata du temps cotisé dans le pays.
Le plus élevé de ces deux montants, pour chaque pays, est retenu. On additionne ensuite les pensions des différents pays, pour donner la pension totale. Chaque pays verse directement sa part de pension.
En savoir plus : exemple détaillé de calcul d’une pension d’expatrié.
Les règles du minimum vieillesse s’appliquent à cette pension totale : si la somme des pensions est inférieure au minimum vieillesse, la France versera une allocation complémentaire pour porter la pension totale à ce minimum.

Artisans et commerçants (ancien RSI)
La cotisation se calcule de la même façon que celle des anciens artisans et commerçants qui demandent l’assurance volontaire en France :
Pour définir le revenu sur la base duquel elles seront calculées, vous êtes classé au moment de votre affiliation dans une catégorie de revenus, en fonction du revenu d’activité indépendante de votre dernière année en France. Il y a trois catégories, qui sont les mêmes que les trois premières catégories utilisées pour les salariés :
Catégories
Dernier revenu annuel, par rapport au plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS)…
Assiette de cotisation
Catégorie 1 Supérieur ou égal au PASS 100 % du PASS
Catégorie 2
Entre 50 % et 100 % du PASS
75 % du PASS
Catégorie 3
Moins de 50 % du PASS
50 % du PASS
Le taux de vos cotisations est le même que pour les affiliés obligatoires, soit, en 2017 :
17,75 % pour la retraite de base ;
7% jusqu’à 37 546 € et 8% entre 37 513 € et 39 228 € (puisque l’assiette maximale est égale au plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 39 228 € en 2017) pour la retraite complémentaire.

Pour l’année 2017, les cotisations à l’assurance vieillesse volontaire des indépendants s’élèvent donc à :
Catégories
Catégorie 1
Cotisation annuelle à la retraite de base 6 963 €; Cotisation annuelle à la retraite complémentaire: 2 763 €; Cotisation annuelle totale: 9 726 €
Catégorie 2
Cotisation annuelle à la retraite de base: 5 221 €; Cotisation annuelle à la retraite complémentaire: 2 059 €; Cotisation annuelle totale: 7 281 €
Catégorie 3
Cotisation annuelle à la retraite de base: 3 481 €; Cotisation annuelle à la retraite complémentaire: 1 373 €; Cotisation annuelle totale: 4 854 €
Les cotisations sont versées en deux fois.

Professions libérales et avocats
Les cotisations sont calculées sur la base de votre revenu d’activité réel. Elles sont prélevées au taux normal correspondant à votre régime (que vous soyez à celui des professions libérales ou à celui des avocats).

Agriculteurs
Les cotisations sont calculées sur la base d’une assiette unique, quel que soit votre revenu :
sur le Plafond de la Sécurité sociale pour la retraite de base ;
sur 1820 fois le Smic horaire pour la retraite complémentaire.

En 2017, la cotisation (base + complémentaire) s’élève donc à 7 334 €.
Vous pouvez également demander à cotiser volontairement pour les membres de votre famille qui travaillent sur l’exploitation, qu’ils aient ou non le statut d’aidant familial. Vous acquittez pour eux les cotisations correspondantes, soit :
la cotisation AVI de 3,32 %, calculée sur le plafond de la Sécurité sociale (1255 € en 2017),
et pour les aidants familiaux, la cotisation AVA, de 451 € en 2017, et la cotisation de retraite complémentaire (410 € en 2017).
2.3. Les parents au foyer
Si vous vivez à l’étranger et que vous êtes chargé de famille, vous pouvez à certaines conditions demander l’affiliation à l’assurance volontaire vieillesse. Vous devez :
élever au moins un enfant de moins de 20 ans ;
ne pas travailler ;

ne pas être rattaché à un régime de retraite obligatoire ;
avoir dépendu pendant au moins 5 ans d’un régime français obligatoire d’assurance maladie.
La demande est à déposer auprès de la Caisse des Français de l’étranger (CFE). Il n’y a pas de délai particulier.
La cotisation est payable trimestriellement. Elle est calculée sur la base du Smic : pour chaque trimestre, on retient un revenu équivalent à 507 fois le Smic horaire (soit un temps plein à 39 h).
En 2017, cela représente 878 € par trimestre (soit 3 512 € pour l’année).
L’affiliation à l’assurance volontaire est résiliée si vous reprenez un travail. En revanche, vous pouvez la conserver même si votre dernier enfant dépasse 20 ans.
3. Le rachat de trimestres
Dans tous ces régimes (salariés et indépendants), il est enfin possible de racheter des trimestres correspondant aux périodes où vous avez travaillé à l’étranger sans être affilié à un régime de retraite français. Le rachat est possible même si vous n’avez jamais adhéré à l’assurance volontaire pendant que vous étiez à l’étranger.
Le conjoint survivant d’un assuré décédé a la même faculté.
Il y a deux conditions :
Avoir été affilié pendant au moins 5 ans à un régime français d’assurance maladie ;
Présenter sa demande moins de 10 ans après la fin de votre activité à l’étranger.
Il n’y a pas de limite au nombre de trimestres d’expatriation rachetables, contrairement à ce qui se passe avec les trimestres d’étude. Il n’y a pas non plus de nombre minimal.
Le coût de rachat des trimestres d’expatriation est le même que celui des trimestres d’études supérieures ou des années incomplètes.
A noter que les salaires perçus à l’étranger au cours des années rachetées ne comptent pas pour la détermination du salaire annuel moyen qui sert de base au calcul de la pension de retraite.

Choisir un statut espagnol de « Autonomo »

Ce statut est nettement meilleur marché car il permet de bénéficier d’un forfait minimum qui assure une retraite même en cas de non activité. Il est en revanche nécessaire de faire appel à un bureau comptable pour le mettre en place afin d’éviter les erreurs et de payer la TVA (IVA 21%) sur toute activité réellement exercée en Espagne. Le compte bancaire courant devra être modifié même si ce compte bancaire peut être utilisé dans le cadre des dépenses courantes indépendantes de l’activité. Le comptable fiduciaire pourra vous diriger vers un établissement pour ouvrir un compte même si cela n’est pas nécessaire. Il faudra néanmoins avoir effectué le démarches pour obtenir un NIE (indispensable dès que l’ion séjourne en Espagne de manière durable et répétée ou que l’on loue ou s’abonne à un service).

Combien de cotisation paie un retraité « autonomo »?

La cotisation va dépendre des revenus, mais le « plano » de 2018 prévoit 18 mois à 50€/mois et une cotisation réduite et fixe à 275€/mois quelque soit le niveau de « facturation ». Cette cotisation a pour effet de donner droit à une retraite minimale et d’attribuer des droits à la Sécurité Sociale si la personne n’est pas encore éligible à la retraite dans son pays. Ce type de cotisation ne permet pas de percevoir une grande retraite avec un minimum de 380€ et un maximum de 780€ versé par le gouvernement espagnol. La retraite en Espagne ne dépendant pas de l’inflation ou de la situation personnelle mais de la situation de la sécurité Sociale. Il est prévu une baisse du pouvoir d’achat des retraités de 8% d’ici 2021 et 15% d’ici 2025. L’Espagne est à peu près le seul pays d’Europe ne tenant pas compte de l’évolution de ses revenus dans le calcul des retraites. Ainsi donc que ce soit 10 ou 25 années, les meilleures années ne comptent pas, le calcul s’effectue sur le nombre d’années et suivant le montant global de cotisation sur l’ensemble de la carrière. Les mouvements sociaux organisés par des retraités mécontents n’a pas abouti à grand chose jusqu’à présent sinon à voir dans les rues des protestataires seniors.

Le coût des déclarations par un comptable revient à 180€ environ par trimestre. Il sera possible d’augmenter ses revenus et donc ses droits à la retraite mais en règle générale il, est préférable de cotiser à des « fundos de pensiones » bien plus rentables que le modèle par répartition ne peut offrir.

La retraite moyenne des espagnols est de 956,19 euros pour les salariés et 609,17€ pour les « autonomos ». Il faut avoir cotiser 15 ans en Espagne pour obtenir une retraite. Ainsi au moment de liquider ses droits, le pays où le nombre d’année de travail aura été le plus grand prendra en compte les années travaillées à l’étranger et reversera l’ensemble de la retraite à moins d’avoir travaillé plus de 15 ans en Espagne. En ce cas, l’Espagne reversera directement sa quote-part de retraite au pensionné. Les accords entre l’Espagne et la France permettront donc de s’accorder sur les termes de paiement. Cet accord est également valable pour les Suisses et les Belges.  3751,20 € pour laquelle la cotisation s’élèvera à 1121€ selon le type de cotisation choisie (en effet il est possible de rester au niveau le plus bas si on le souhaite. Le niveau minimum sera de 919,80€ pour une cotisation de 275€ mensuelle (le tarif du plan de 50€ peut être choisi pour les nouveaux cotisants n’ayant jamais cotisé au titre d’autonome les 5 dernières années et ne pas être gérant de Société en Espagne, ce régime est désormais valable un an et puis 50% de rabais pour les six mois suivant). La cotisation est due le premier jour d’inscription même en cas de non activité. Les cotisations se paient trimestriellement avec la déclaration de TVA (IVA) et l’impôt sur le revenu (IRPF) payable sur les revenus projetés.

Pour ceux qui s’interrogent sur l’opportunité de créer une entreprise plutôt que de s’inscrire en qualité d’autonome, il faut savoir que la qualité de gérant d’une société crée la même obligation de cotisation pour un gérant de société même si la société ne génère aucun revenu. La différence sera donc au niveau des frais et charges liées à la création et aux déclarations de cotisations plus lourdes pour une société, effectués par des « asesores ».

PROJET DE VIE

La région de Malaga est propice à certaines activités propres aux retraités, la pêche, le golf, la randonnée, le bateau en font partie. En outre c’est une région riche en histoire, les femmes apprennent le flamenco à tout âge. La chanson, les activités caritatives, religieuses, les visites de lieux d’histoire font de la région de Malaga un lieu intéressant où l’on ne s’ennuie pas pour peu que l’intérêt soit là. Il faut aussi compter sur la langue espagnole, les sports nautiques comme la nage et la rame, le tennis et le padel et pourquoi pas le bridge (même si Malaga Capital ne compte aucun club de bridge actif) à Benalmadena ou Marbella, ou la photographie.

ACHETER UN BIEN EN ANDALOUSIE

La location d’appartement est une habitude « post crisis » et donc relativement nouvelle en Espagne qui a toujours été une nation d’acheteur. Désormais, cette tradition s’est largement ternie vu l’attitude plus conservatrice des banques et la situation financière des espagnols toujours mauvaise avec un regain récent et une reprise de la confiance. Remarquons depuis 2016 une reprise des transactions et une augmentation générale des prix, sans toutefois rejoindre les prix d’avant crise. Malaga fait partie de la zone qui s’est le plus appréciée en 2017 (+12%).

Le prix moyen d’une maison s’élève à 1950€/m² contre 2550€/m² pour les appartements du centre ville pour des surfaces élevées, et un peu plus pour les emplacements privilégiés du centro historico, et à l’Est Monte Sancha, Malagueta. Les prix deviennent plus doux au nord de la ville ou à la limite Ouest qui englobe les quartiers plus populaires (Goleta). La « banlieue Est » (Limonar, Pedralarejo (lycée français), el palo) est résidentielle, plus chère que la banlieue plus éloignée Torremolinos, et Alhaurin de la Torre où l’on trouve de nombreuses maisons moins chères (vérifier les charges car l’eau est très chère), plus éloignés Cartama et Coin offrent aussi de nombreuses opportunités pour ceux qui souhaitent vivre dans une grande maison avec piscine à relativement bon marché et éventuellement accueillir des touristes en Bed & Breakfast (chambres d’hôtes). Il existe une taxe sur la propriété, mais pas de taxe d’habitation. Il existe une taxe sur le patrimoine moins élevée qu’en France à partir d’un patrimoine de 2000.000 €. En revanche les taux d’imposition sur les revenus sont plus élevés (IRPPF), les taxes sur les revenus mobiliers sont moins élevées mais il n’existe pas de seuil d’imposition. Je vous conseille par ailleurs de consulter ma page concernant les taxes.